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Canut Reyes, fils du chanteur gitan : José Reyes et membre des Gipsy Kings

Je m'appelle François Marie Reyes dit "Canut" et je suis le fils de José Reyes, chanteur et accompagnateur de Manitas de Plata Baliardo. José Reyes est le père des fils Reyes, membres du groupe Gipsy Kings. Vous ne connaissez pas la véritable histoire de Canut : gitan, chanteur, poète, fils du vent de Camargue. Catherine va se faire son interprète et vous conter l'histoire de sa vie. ©Canut Reyes – CJ 2007 All rights reserved

jeudi, mars 15, 2007

Romancero gitan de Federico Garcia LLorca


Romance somnambule

Vert et je te veux vert.
Vent vert. Vertes branches.
Le bateau sur la mer,le cheval dans la montagne.
L'ombre autour de la ceinture,
elle rêve à son balcon,
chair verte,
verts cheveux avec des yeux d'argent froid.
Vert et je te veux vert.
Dessous la lune gitane,
toutes les choses la regardent
mais elle ne peut pas les voir.
Vert et je te veux vert.
De grandes étoiles de givre
suivent le poisson de l'ombre
qui trace à l'aube son chemin.
Le figuier frotte le vent à la grille de ses branches
et la montagne,
chat rôdeur,hérisse ses durs agaves.
Mais qui peut venir?
Et par où?
Elle est là sur son balcon,
chair verte,
cheveux verts,
rêvant à la mer amère.
L'ami,
je voudrais changer mon cheval pour ta maison,
mon harnais pour ton miroir,
mon couteau pour ta couverture.
L'ami,
voilà que je saigne depuis les cols de Cabra.
Si je le pouvais,
petit,l'affaire serait déjà faite.
Mais moi je ne suis plus moi
et ma maison n'est plus la mienne.
L'ami,
je voudrais mourir dans mon lit,
comme tout le monde.
Un lit d'acier, si possible,avec des draps de hollande.
Vois-tu cette plaie qui va de ma poitrine à ma gorge?
Il y a trois cents roses brunes sur le blanc de ta chemise.
Ton sang fume goutte à goutte aux flanelles de ta ceinture.
Mais moi je ne suis plus moi et ma maison n'est plus la mienne.
Laissez-moi monter au moins jusqu'aux balustrades hautes.
De grâce, laissez-moi monter jusqu'aux vertes balustrades.
Jusqu'aux balcons de la lune là-bas où résonne l'eau.
Ils montent déjà, tous les deux,vers les balustrades hautes.
Laissant un sentier de sang.
Laissant un sentier de larmes.
Sur les toitures tremblaient des lanternes de fer-blanc.
Mille tambourins de verre déchiraient le petit jour.
Vert et je te veux vert,vent vert, vertes branches.
Ils ont monté, tous les deux.
Le vent laissait dans la bouche un étrange goût de fiel,de basilic et de menthe.
L'ami, dis-moi, où est-elle?
Où est-elle, ta fille amère?
Que de fois elle t'attendait!
Que de fois elle a pu t'attendre,
frais visage, cheveux noirs, à la balustrade verte!
Sur le ciel de la citerne la gitane se berçait.
Chair verte, cheveux verts avec ses yeux d'argent froid.
Un petit glaçon de lune la soutient par-dessus l'eau.
La nuit devint toute menue, intime comme une place.
Des gardes civils ivres morts donnaient des coups dans la porte.
Vert et je te veux vert.
Vent vert.
Vertes branches.
Le bateau sur la mer,le cheval dans la montagne.

Ces poèmes sont extraits de Romancero gitan,
Poème du chant profond
Traduction de Claude Esteban




Romance Sonámbulo
Verde que te quiero verde.
Verde viento.
Verdes ramas.
El barco sobre la mar y el caballo en la montaña.
Con la sombra en la cintura
ella sueña en su baranda,
verde carne, pelo verde, con ojos de fría plata.
Verde que te quiero verde.
Bajo la luna gitana,
las cosas la están mirando
y ella no puede mirarlas.
Verde que te quiero verde.
Grandes estrellas de escarcha
vienen con el pez de sombra que abre el camino del alba.
La higuera frota su viento con la lija de sus ramas,
y el monte, gato garduño, eriza sus pitas agrias.¿
Pero quién vendra?
¿Y por dónde...?
Ella sigue en su baranda,
Verde came, pelo verde, soñando en la mar amarga.
— Compadre, quiero cambiar mi caballo por su casa,
mi montura por su espejo,mi cuchillo per su manta.
Compadre, vengo sangrando,desde los puertos de Cabra.
— Si yo pudiera, mocito, este trato se cerraba.
Pero yo ya no soy yo,
ni mi casa es ya mi casa.
— Compadre, quiero morir decentemente en mi cama.
De acero, si puede ser,
con las sábanas de holanda.
¿No ves la herida que tengo desde el pecho a la garganta?
— Trescientas rosas morenaslleva tu pechera blanca.
Tu sangre rezuma y huele alrededor de tu faja.
Pero yo ya no soy yo,ni mi casa es ya mi casa.—
Dejadme subir al menos hasta las altas barandas;¡
dejadme subir!, dejadme, hasta las verdes barandas. B
arandales de la luna por donde retumba el agua.
Ya suben los dos compadreshacia las altas barandas.
Dejando un rastro de sangre.
Dejando un rastro de lágrimas.
Temblaban en los tejadosfarolillos de hojalata.
Mil panderos de cristal herían la madrugada.
Verde que te quiero verde,verde viento, verdes ramas.
Los dos compadres subieron.
El largo viento dejaba en la boca un raro gustode hiel,
de menta y de albahaca.
¡Compadre! ¿Donde está, díme?¿Donde está tu niña amarga?
¡Cuántas veces te esperó!
¡Cuántas veces te esperara,
cara fresca, negro pelo, en esta verde baranda
!Sobre el rostro del aljibese mecía la gitana.
Verde carne, pelo verde,con ojos de fría plata.
Un carámbano de luna la sostiene sobre el agua.
La noche se puso íntima como una pequeña plaza.
Guardias civiles borrachos en la puerta golpeaban.
Verde que te qinero verde.
Verde viento.
Verdes ramas.
El barco sobre la mar.
Y el caballo en la montañ


Green, how I want you green.
Green wind. Green branches.
The ship out on the sea and the horse on the mountain.
With the shade around her waist she dreams on her balcony,
green flesh, her hair green, with eyes of cold silver. Green, how I want you green.
Under the gypsy moon,
all things are watching her
and she cannot see them.
Green, how I want you green.
Big hoarfrost stars come with the fish of shadow
that opens the road of dawn.
The fig tree rubs its wind with the sandpaper of its branches,
and the forest, cunning cat, bristles its brittle fibers.
But who will come?
And from where?
She is still on her balcony green flesh,
her hair green,
dreaming in the bitter sea.
— My friend,
I want to trade my horse for her house,
my saddle for her mirror,
my knife for her blanket.
My friend,
I come bleeding from the gates of Cabra.
— If it were possible, my boy,
I'd help you fix that trade.
But now I am not I,
nor is my house now my house.
— My friend,
I want to diedecently in my bed.
Of iron, if that's possible, with blankets of fine chambray.
Don't you see the wound I have from my chest up to my throat?
— Your white shirt has grown thirsy dark brown roses.
Your blood oozes and flees around the corners of your sash.
But now I am not I,
nor is my house now my house.
— Let me climb up, at least, up to the high balconies;
Let me climb up!
Let me, up to the green balconies.
Railings of the moon through which the water rumbles.
Now the two friends climb up, up to the high balconies.
Leaving a trail of blood.
Leaving a trail of teardrops.
Tin bell vineswere trembling on the roofs.
A thousand crystal tambourines struck at the dawn light.
Green, how I want you green,
green wind,
green branches.
The two friends climbed up.
The stiff wind left in their mouths,
a strange taste of bile, of mint, and of basil
My friend,
where is she— tell me— where is your bitter girl?
How many times she waited for you!
How many times would she wait for you,
cool face, black hair, on this green balcony!
Over the mouth of the cisternthe gypsy girl was swinging,
green flesh, her hair green, with eyes of cold silver.
An icicle of moonholds her up above the water.
The night became intimate like a little plaza.
Drunken Guardias Civileswere pounding on the door.
Green, how I want you green.
Green wind.
Green branches.
The ship out on the sea.
And the horse on the mountain.

Translated by William Logan

10 Comments:

At jeudi, mars 15, 2007 11:11:00 AM, Anonymous Anonyme said...

That's beautiful. Thank you for the translation.

judy

 
At jeudi, mars 15, 2007 11:26:00 AM, Anonymous Anonyme said...

Il a lu cette poém quand j'ai réveillé ce matin, il est plus plaisant bien me lire que les journaux, et a très pensé la provocation. Aujourd'hui je suis lecture occupée le Tarot pour des dames, dans les intervalles que la poém sera dans mon esprit

 
At jeudi, mars 15, 2007 11:28:00 AM, Blogger Shay (Pesha) said...

Il a lu cette poém quand j'ai réveillé ce matin, il est plus plaisant bien me lire que les journaux, et a très pensé la provocation. Aujourd'hui je suis lecture occupée le Tarot pour des dames, dans les intervalles que la poém sera dans mon esprit

 
At jeudi, mars 15, 2007 11:45:00 AM, Blogger Shay (Pesha) said...

Canut
Merci : -)
J'ai lu la poém quand j'ai réveillé ce matin, une provocation bien plus agréable et plus pensée que lisant les journaux. Aujourd'hui je suis fonctionnement occupé de maison, lecture le Tarot pour beaucoup de dames. I les intervalles que je me reposerai dans mon jardin et examinerai la poém.
xx Pesha xx

 
At jeudi, mars 15, 2007 1:06:00 PM, Anonymous Anonyme said...

Très bon auteur. Merci de nous faire partager ce poème.
Il est poignant, frais en fin j'adore.

Bonne lecture à tous, régalez-vous.

Amitiés
Véronique

 
At jeudi, mars 15, 2007 1:17:00 PM, Anonymous Anonyme said...

il y avait bien longtemps que je n'avais pas lu du Lorca .... ça fait du bien !!!

 
At jeudi, mars 15, 2007 3:13:00 PM, Anonymous Anonyme said...

Canut,
Is very difficult to comment and to interpret a poem of Lorca.
I promise to still make it today. It is fantastic. For times he seems irrational, you agree?
It is one of my favourites person or thing.
He has much time that I did not read nothing of him.
I am thankful to you for having remembered me.
I come back soon

Kisses

Cristina

 
At jeudi, mars 15, 2007 6:12:00 PM, Blogger agostinho said...

Canut:
Tu as très bon goût et tu es très perspicace dans tes choix. Celui-ci est le plus merveilleux poème que quelque jour j'ai lu !
Les vers que je plus souligne sont :

“Mais moi je ne suis plus moi
et ma maison n'est plus la mienne.
L'ami,
je voudrais mourir dans mon lit,
comme tout le monde.”

Je souligne ces vers parce qu'ils traduisent ce qui tous nous sommes, ou meilleur, ce qui tous nous ne sommes jamais ! Comme dit un philosophe espagnol, José Ortega et Gasset : “Yo soy yo y mi circunstancia, y si no la salvo a ella no me salvo yo” ( «Je suis moi et ma circonstance, et si non le sauf à elle pas moi sauf moi »).

Merci, Canut, par plus ce très bon moment.
Mille baisers
Avec tout le mon amitié
Isabel Agostinho
isabelagostinho@gmail.com

 
At jeudi, mars 15, 2007 9:48:00 PM, Blogger Unknown said...

Canut,

At this moment, I' remember of the famouses and brilliants “Sonetos del amor oscuro” of the Lorca poet. They had been the gotten passionate poems more than I read.

Cristina

 
At vendredi, mars 16, 2007 5:53:00 PM, Anonymous Anonyme said...

Hello Canut,

Have a nice week-end

Cristina

 

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